La guerre froide - La Marche de l'Histoire hors-série 29 - 1945-1991 un demi-siècle de tensions

La guerre froide : une guerre idéologique, économique, sociale et scientifique !

Trompeur concept que celui de la guerre froide ! Guerre, elle ne le fut pas, puisque la rivalité à laquelle il fait référence, entre ces deux superpuissances qu’étaient les États-Unis et l’Union soviétique, n’a jamais dérivé vers un conflit armé. Bien au contraire, elle fut avant tout idéologique, économique, sociale, scientifique. Bien conscients qu’à l’âge de l’arme atomique, il fallait trahir Clausewitz et renoncer, du moins partiellement, à la guerre comme continuation  de la politique, les deux adversaires évitèrent un affrontement direct qui les aurait menés à la destruction mutuelle. Nouant progressivement des relations diplomatiques, apprenant la coexistence, pas toujours pacifique, puis une forme de coopération, ils surent faire baisser les tensions à chaque crise  bilatérale. En cela, cette histoire nous enseigne aussi combien la communication est essentielle, y compris et surtout entre adversaires, y compris et surtout lorsque ceux-ci sont assez puissants pour s’entre-détruire. Alors, la guerre froide, une concurrence saine, intellectuelle, philosophique, entre deux États-systèmes ? Du  point de vue des grandes puissances, peut-être. Mais le concept ne renvoie pas seulement à leur duel : s’il est utilisé comme élément de chronologie de l’histoire universelle, c’est aussi parce qu’il a caractérisé toute une époque, avec une dimension mondiale. Et pour le reste du monde, la guerre fut bien souvent trop chaude. De l’Europe, fracturée par le rideau de fer, à l’Asie, ensanglantée par de terribles conflits fratricides, en passant par l’Afrique et  l’Amérique latine, terres de guérillas et de coups d’États, rares sont les régions qui n’en portent pas les cicatrices. La guerre froide illustre en cela une des grandes lois de l’histoire des nations : les « Grands » savent généralement canaliser la violence, et éviter toute escalade qui les mettrait en péril. Mais ce sont alors les petits qui doivent en payer le tribut, souvent bien lourd, et ce pour des enjeux qui parfois les dépassent largement.

UN FACE-À-FACE POLITICO-ÉCONOMIQUE
AUX ORIGINES DU MONDE BIPOLAIRE
Produit de logiques géopolitiques de long terme, la guerre froide naît avant tout des circonstances particulières dans lesquelles s’achève la Seconde Guerre mondiale. La division du monde en deux blocs est très largement imputable à la méfiance croissante que se vouent les alliés d’hier. 
Focus L’homme de fer

LA GUERRE FROIDE

LA CRISTALLISATION DES BLOCS
De 1948 à 1953, la période de crise consolide les ensembles géopolitiques qui serviront de cadre à la guerre froide.
Les non-alignés, une force géopolitique ? Aux grandes heures de l’espionnage
LE TEMPS DES CRISES (1959-1962)Paroxysme de la guerre froide, ces trois années voient jusqu’à quelles dangereuses extrémités peut mener l’escalade des affrontements, et résultent sur deux des plus puissants symboles de l’époque : la crise des missiles de Cuba et le mur de Benrl.i Surveiller le territoire ennemi : retour sur l’histoire des avions-espions
Fidel Castro et le communisme cubain
DÉTENTE ET FRAGMENTATION DES BLOCS (1962-1975)
Au terme de la crise des missiles les relations internationales atteignent une forme de complexité nouvelle. Américains et Soviétiques cherchent alors à pacifier leurs relations, au point d’accepter les premières limitations de leurs armements.

La course à l’espace
La France dans la guerre froide : une approche originale

LA GUERRE FRAÎCHE (1975-1985)
À partir du milieu des années 1970, lorsque les États-Unis, sonnés par une série de revers, semblent en phase de déclin, l’Union soviétique relance l’offensive, de l’Afrique à l’Afghanistan, en passant par le terrain sensible des missiles. Grave erreur !
IL Y A 450 ANS, LÉPANTE
Dans l’imaginaire européen, Lépante (1571) marque le tournant d’une guerre séculaire entre le puissant Empire ottoman, porte-drapeau des forces de l’islam, et l’Europe chrétienne : pour la première fois, le Grand Turc aurait été stoppé dans son entreprise d’expansion universelle. Les réalités de cette batail le navale d’une ampleur inégalée sont plus complexes…
UN ÉPILOGUE INATTENDU (1985-1991)
Ce n’est pas une brillante manoeuvre d’un des camps en présence qui met un terme à la guerre froide , mais plus l’effondrement d’un des blocs sous le poids de ses propres faiblesses. Mikhaïl Gorbatchev précipitant malgré lui l’effondrement de l’Union soviétique. Focus Tchernobyl, une catastrophe en forme de révélateur