Vampires et légendes à travers les cultures et le temps

Zoom sur… vampires et sexualité, un jeu d’ombre et de désir

Littérature : aux origines de la mythologie du Vampire

Littérature et vampires, le mordant d’une rébellion
Chroniques des vampires, la déconstruction d’un mythe
Journal d’un vampire, la saga qui a redéfini le genre
Twilight, un rêve vampirique devenu réalité
Le vampire dans l’édition contemporaine
Le top 10 des livres de vampires

Cinéma et Vampires

Proies et conquêtes, vers un érotisme sanguinolent
Des monstres sur grand écran
Premières frayeurs : Nosferatu et Dracula
L’âge d’or de la hammer
Comédie : peut-on rire du vampire ?
Vers l’ère des blockbusters
Le dracula de coppola, un monstre en héritage
Vampires et cinéma d’auteur
Une nuit en enfer, des vampires punk & rock’n’roll
Blade, la rédemption du super-héros vampirique
Underworld, longs poils contre dents acérées
Morse et laisse-moi entrer, innocence et ambiguïté de l’adolescence
Twilight, les vampires stars des années 2000
Le cinéma français a-t-il une dent contre les vampires
Le top 10 des films de vampires
Zoom sur… un séducteur infaillible, de l’idole à l’archétype moderne

Les Vampires dans la Bande dessinée

Le vampire en BD
Le top 10 des Bandes dessinées de vampires
Le top 10 des mangas de vampires
Zoom sur… vampire et loup-garou, les meilleurs ennemis

Télévision et Vampires

Les vampires sur petit écran
Buffy contre les vampires… et les clichés télévisuels
True blood, les vampires selon HBO
The vampire diaries, romance et drames surnaturels
The strain, la pandémie vampirique de del Toro
Penny dreadful
What we do in the shadows, le mocumentaire déjanté
Animation japonaise, quand le mythe s’orientalise
Le top 10 des séries de vampires
Zoom sur… vampire et jeunesse éternelle

Musique, art et mode à la sauce Vampire

La petite musique des vampires
Représentations en art contemporain, une éternelle métamorphose
Vampires en vogue, fashion-victimes

Jeux vidéo et Vampires 

Des vampires de pixels
Vampire : la mascarade, morsure d’une révolution
Castlevania, le vampire originel du jeu vidéop
Bloodborne, le vampire façon lovecraft
Le top 10 des jeux vidéo de vampires

EDITO

Le vampire, cette créature intemporelle, hante depuis des siècles les récits et légendes, traversant les époques tel un souffle nocturne. Dépeint tour à tour comme un monstre sanguinaire ou un séducteur ténébreux, il n’a cessé de se réinventer. Dans ce numéro, nous avons donc choisi d’explorer la ­richesse d’un mythe dont les multiples facettes ­reflètent aussi bien les angoisses de notre temps que nos fantasmes les plus inavoués. De Vlad l’Empaleur à Carmilla, du folklore ­d’Europe centrale aux contes plus exotiques d’Asie, le vampire a eu mille visages. Il est apparu sous la plume des premiers romanciers gothiques comme John Polidori ou Bram Stoker, s’incarnant dans la silhouette de Dracula, figure à la fois noble et effroyable dont le château lugubre surplombe la Transylvanie brumeuse. Il a également hanté les œuvres des poètes romantiques et nourri l’imaginaire de toute une génération d’artistes fascinés par l’envers de l’âme humaine. Car l’histoire du vampire est avant tout celle d’un dilemme moral : faut-il maudire cette bête ou la plaindre pour ses tourments éternels ? À mesure que le cinéma s’en empare, le vampire gagne en popularité. Les toiles blafardes du grand écran prennent vie grâce à des interprétations mémorables, qu’il s’agisse de Béla Lugosi et de son accent hypnotique ou de Christopher Lee incarnant le comte aux canines acérées pour la Hammer Films. La fascination ne faiblit pas : bientôt, les studios s’intéressent à la dimension plus psychologique de ces immortels en proie à la solitude, à la culpabilité ou à la passion dévorante. De l’ambiance rétro-­horrifique aux plus récentes superproductions, le sang-froid du vampire contamine le ­septième art, puis la télévision, le jeu vidéo et même les parcs d’attractions. Mais le vampire n’est pas seulement un prédateur guettant la gorge de sa proie. Il est aussi le révélateur d’une humanité vacillant entre raison et pulsion. À travers ce numéro, nous vous proposons d’explorer son héritage, tantôt cru et macabre, tantôt baroque et sophistiqué. Des ruelles nocturnes du Londres victorien aux banlieues tranquilles de l’Amérique des années 1980, vous découvrirez comment la peur et l’attrait se mêlent dans l’obscurité. Aujourd’hui, plus que jamais, le vampire moderne se révèle sous des atours inédits. S’il conserve la séduction et l’ambiguïté qui ont bâti sa légende, il s’adapte aux codes contemporains : séries télévisées à succès, romances adolescentes, fictions dystopiques, univers connectés… Loin de demeurer un personnage figé dans les tourelles d’un château ancestral, il fréquente désormais les ­lycées ­huppés, les soirées branchées et les consoles de jeu. Sous les néons artificiels du xxie siècle, il continue de chuchoter à nos peurs, nous rappelant que l’ombre et la fascination demeurent étroitement liées. Tant que subsiste en nous ce désir de frôler l’éternité.