Marie Antoinette - La Marche de l'Histoire 27

Dossier Marie Antoinette : le destin brisée d'une Reine.

La « poule d’Autriche », « madame Déficit », les sobriquets mal attentionnés comme les caricatures outrancières montrant Marie-Antoinette en frivole délurée ou en manipulatrice sont légion. La reine est certainement la personnalité la moins aimée de son époque, le fameux « s’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche » qui lui est attribué est révélateur du désamour que lui portait le peuple, désamour qui sera réutilisé par les révolutionnaires pour l’accabler. Pourtant, à la lueur de l’histoire, Marie-Antoinette, si frivole fut-elle, semble bien loin de ces descriptions outrancières. Retour sur une reine mal-aimée, un dossier de Roxane Clavier et Pierre-Yves Beaurepaire.

Moyen Âge : la chevauchée du prince noir.
Si la nation française s’est peu à peu construite autour de figures héroïques magnifiées censées l’incarner, il en va de même pour l’Angleterre. De la guerre de Cent Ans, l’histoire de France retiendra la geste de Jeanne d’Arc ou les exploits de Bertrand Du Guesclin. L’Angleterre a le Prince Noir, un guerrier de légende qui sema la terreur par des chevauchées meurtrières. À ce propos, son surnom de Prince Noir, viendrait davantage de sa noirceur d’âme que du costume de son cheval ! Une enquête de Vincent Willaime...

Contemporaine : les Années Folles, danser pour oublier.
Les « Années folles », cette période de l’histoire de France qui démarre en 1920 pour s’achever brutalement dans les affres du grand krach boursier de 1929 présente un extraordinaire foisonnement culturel au sein de la capitale, qui mérite ainsi plus que jamais son surnom de « ville lumière ». Ce moment constitue une véritable « parenthèse enchantée » entre les horreurs de la Première Guerre mondiale et l’avènement, en Europe, de totalitarismes communistes ou nationalistes. Comment es français ont dansé pour oublier, un article de Claude Toupin.

Biographie : Charlotte Corday, sainte ou criminelle ?
Marie-Anne Charlotte de Corday d’Armont, qui se fait appeler Charlotte Corday est née en 1768 dans le pays d’Auge. Issue de la petite noblesse, cette descendante directe du poète et dramaturge Pierre Corneille incarne pleinement l’exemple des petits aristocrates désargentés de la fin du XVIIIe siècle. C’est en assassinant Marat dans son bain qu’elle est passée à la postérité. Qui était véritablement Charlotte Corday, un texte de Roxane Clavier.

Les ratés de l’histoire : le traité de Versailles ou comment préparer la revanche.
Le traité de paix qui sanctionne la victoire des Alliés est signé dans la galerie des Glaces du château de Versailles, le 28 juin 1919, après des mois de conférences et de négociations. Les vainqueurs rédigent un texte qu’ils imposent aux vaincus méprisés qui ne sont même pas invités à participer aux négociations. Pour l’Allemagne, qui n’était pas encore militairement battue au moment de l’armistice, c’est une humiliation insupportable. Un article de Vincent Willaime.

Éclairage : comment des guerriers Troyens fondèrent la France ?
Des guerriers troyens à l’origine des Francs puis des Gaulois ! Cette curieuse assertion fut pourtant longtemps tenue pour véridique. Même sous la Révolution française, la généalogie des rois de France remontait à un certain Pharamond. Comment des Troyens ont-ils pu se retrouver à l’origine de la France, une enquête de Philippe Ilial.

Antiquités : Messaline ou l’itinéraire d’une sanguinaire.
Les auteurs anciens ne retiennent de l’histoire de Messaline que sa fin tragique : convaincue de multiples liaisons adultères et de bigamie, elle est exécutée sur ordre de son mari et sa mémoire condamnée. Dès lors, écrivains, peintres et cinéastes représentent la jeune impératrice comme une femme à la sensualité exacerbée et proche de la folie. L’examen approfondi des sources révèle que Messaline est une femme habile, attentive à défendre les droits de son fils. Dans ces conditions, comment sa mauvaise réputation est-elle née ? Un article d’Estelle Berlaire-Gues.

Secret d’histoire : retour sur la grippe espagnole.
Il y a 100 ans, alors que la Première Guerre mondiale faisait encore rage, une terrible épidémie de grippe se répandait dans le monde. Appelée « espagnole » parce que seule l’Espagne, non impliquée dans le conflit, publia librement les informations relatives à l’épidémie, en l’espace de quelques mois, elle se transforme en pandémie. Les premiers bilans établis après-guerre ont fait le bilan de 21 millions de morts, des chiffres revus ensuite autour de 50 millions. Au début des années 2000, des chercheurs l’ont réévalué à 100 millions de victimes. Une enquête de William Cevennit.