Histoire du 2nd conflit mondial n°45 - Tout savoir sur la gestapo

Edito : 
Dans leur avance libératrice des îles du Pacifique occupées par les Japonais, les Américains atteignent l’archipel stratégique des Mariannes. C’est une bataille navale de grande ampleur qui va décider de l’issue des débarquements. Le pourtour de l’océan Pacifique est parfois appelé la « ceinture de feu », en raison de ses nombreux volcans, éteints ou actifs, nés de puissants mouvements tectoniques. Sa marge occidentale, en particulier, est composée de longs chapelets d’îles volcaniques qui s’élèvent parfois de manière spectaculaire au-dessus des flots. Du point de vue des Américains, ces arcs insulaires constituent autant de « pierres de gué » sur la route du Japon. Dès la fin de 1943, leurs stratèges avaient entrepris de consacrer les énormes ressources du pays à la déroute des Japonais dans les îles Marshall et Gilbert. Si les deux camps ont essuyé de lourdes pertes, les Américains sont cependant parvenus, en procédant à d’incessantes attaques aériennes et amphibies, à reprendre les bastions japonais de Tarawa, Kwajalein et Eniwetok. C’est désormais sur les îles de Saipan, Tinian et Guam que le sort de la guerre du Pacifique va se jouer…
Il est communément admis que l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs. Force est de constater que cet axiome ne s’applique pas à la Seconde Guerre mondiale telle qu’elle a été relatée dans les années cinquante et soixante. La Guerre Froide, qui a succédé à la chute du Reich a été marquée par une absence de circulation de l’information en provenance de l’URSS. La seule source d’information relatant les affrontements titanesques qui se sont déroulés à l’Est a ainsi été principalement basée sur les témoignages des vétérans de la Wehrmacht. Les mémoires des officiers supérieurs occultent volontairement les crimes commis à l’encontre des populations civiles et des prisonniers de guerre, présentant une armée qui ne se serait pas compromise avec les idéologues nazis et leurs sbires de la SS ou de la Gestapo.
Le rôle joué par l’occultisme dans l’élaboration de la mythologie du Reich hitlérien est mal connu. L’importance des sociétés secrètes comme la Thulé ou la Golden Dawn ; des noms comme Haushofer, Crowley ou Hanussen sont aujourd’hui oubliés. Pourtant, un univers étrange d’astrologues, de médiums et d’occultistes grouillait dans l’ombre des plus hauts dignitaires du régime. Leur influence sur le Führer, Rudolf Hess ou encore Himmler est prouvée. Sanglante et cruelle dictature qui a fait du meurtre organisé sa politique, le nazisme s’enracine dans un mélange de références mystérieuses et mythiques véhiculées par des personnages aussi étranges que peu recommandables !
La Gestapo fut le symbole le plus connu de la répression mise en place par l’implacable régime nazi. La Geheime Staatspolizei a fait régner une terreur sans limites pendant les douze années de son existence, d’abord sur le territoire allemand, ensuite dans les pays occupés. Ses résultats spectaculaires sont dus à ses chefs, mais également à l’efficacité des auxiliaires de base qui s’acquitteront de leur sinistre besogne sans état d’âme et avec une grande efficacité. Le pouvoir de la Gestapo sera tel que même les hauts responsables du Reich, qu’ils soient nazis convaincus ou non, craindront l’action de cette police politique…
Bonne Lecture
Claude Toupin & Philippe Ilial

Au sommaire : 
LES ACTUS "BREF"
La falaise août 1944, le Stalingrad Normand
RENCONTRE
Quand les mythes de la guerre volent en éclats
DOSSIER
La reconquête des îles mariannes et la bataille de Guam
ENQUÊTE
Les crimes de la Wehermacht
FOCUS
Hitler et l'occultisme
L'affaire Hanussen
PROPAGANDE
La grande guerre patriotique racontée par les timbres soviétiques
MATÉRIEL
Chasseurs de chars de ka seconde guerre mondiale
ZOOM
La chute du 3ème reich
LA GESTAPO
Police secrète d'état et instrument de la terreur nazie