HPI : la réalité scientifique - Science et Cerveau n°21

HPI Haut Potentiel Intellectuel

En France, un peu plus de 2 % de la population – soit environ 1,7 million de personnes – seraient dotés d’un haut potentiel intellectuel, un statut cognitif désormais bien connu sous l’acronyme HPI. Qu’on les appelle « surdouées », « précoces », « génies », « zèbres », « virtuoses » ou « prodiges », les personnes à haut potentiel intellectuel font l’objet de nombreux stéréotypes, clichés et idées reçues. Difficile dans ce contexte de se faire une idée claire et précise de cette forme particulière d’intelligence qui créé de vives polémiques au sein des cercles neuroscientifiques et psychologiques.

Les dossiers scientifique :

• Parkinson : une neuroprothèse qui restaure la marche fluide !
• 4 questions et réponses sur l’amnésie infantile
• Psychologie : La désinformation à l’heure des réseaux sociaux
• Intelligence Artificielle : Les derniers exploits de l’IA !
• Demain, mieux soigner les troubles du neurodéveloppement
• Booster sa créativité grâce à… Léonard de Vinci !
• La Douleur chronique : état des lieux de la recherche

L'actualité des sciences :

• Mieux comprendre le développement de la tête humaine grâce à la toute première cartographie 3D chez l’embryon
• Trois projets de recherche innovants dédiés au cerveau
• Un traitement prometteur contre le trouble dépressif majeur
• DREAMS : un consortium pour traiter les maladies neuromusculaires
• Listériose néonatale : des conséquences sur le neurodéveloppement de l’enfant
• Identification d’un centre cérébral responsable des réponses aux changements rapides de température
• La technologie vocale au service de la prise en charge des malades d’Alzheimer
• Paralysie cérébrale : une thérapie par le jeu révolutionne les traitements !
• Une étude se penche sur la pertinence de la paléoneurologie
• Un modèle mathématique pour prédire la propagation des ondes cérébrales !
• Polémique scientifique autour d’une théorie de la conscience
• Une thérapie digitale pour les enfants dys
• Cannabis : un traitement prometteur contre l’addiction
• Diversité neuronale : un antidote contre les maladies neurologiques ?
• C’est le cœur qui signale au cerveau le risque de perte de connaissance !

EDITO :
L’acronyme HPI est désormais bien connu du grand public. Il faut dire que la médiatisation du haut potentiel intellectuel a atteint des sommets ces dernières années. Séries, livres, blogs, articles, forums, témoignages… impossible d’échapper au phénomène ! Inévitablement, la démocratisation du terme a généré une multitude d’idées reçues et de stéréotypes sur le haut potentiel. On évoque ainsi très souvent des individus forcément en difficulté, inadaptés à leur environnement, asociaux, hypersensibles, en échec scolaire, quand ils ne sont pas présentés, du seul fait de leur haut potentiel, comme ayant des troubles envahissants du comportement et une santé mentale bordeline. Mais qu’en dit vraiment la science ? La parole des experts est en réalité bien différente ! Autre conséquence de ce raz-de-marée médiatique, les demandes de tests HPI ont explosé, notamment pour évaluer les capacités cognitives des enfants et des adolescents. Or, si un test de QI et une évaluation psychologique peuvent s’avérer pertinents lorsqu’ils sont réalisés par des professionnels qualifiés, ce juteux nouveau marché attire aussi des spécialistes autoproclamés peu scrupuleux. Là aussi, l’expertise des neuroscientifiques s’avère cruciale pour trier le bon grain de l’ivraie !
Bonne lecture,
Guillaume Ducrot, rédacteur en chef.

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