Napoléon Bonaparte - Edition spéciale commémoration

EDITO
Connaîtrions-nous la petite île de Sainte-Hélène, perdue dans l’Atlantique sud si, il y a deux siècles, le géant qui a bouleversé le destin de la France et de l’Europe n’y avait pas rendu son dernier souffle ? Comme terre d’exil, elle est entrée dans la légende en offrant à la fantastique aventure napoléonienne une fin tragique mais mémorable. L’histoire dont nous parlons, en effet, pourrait bien être un roman. Elle a son héros, bien sûr, personnage complexe, connu du monde entier mais mystérieux encore par bien des aspects. Elle a son cadre épique, une guerre qui n’est pas seulement celle de la France contre l’Europe coalisée, mais aussi d’une nouvelle société qui renverse un monde ancien. Elle a ses heures glorieuses et ses moments iconiques, le pont d’Arcole, le sacre, Austerlitz, la naissance de l’héritier, le sursaut des Cent Jours. Et, en contrepartie, sa noirceur : l’impitoyable raison d’État, le sacrifice de milliers de jeunes soldats, la terrible retraite de Russie, la chute, enfin, et la mort en exil. Elle compte aussi sa galerie de figures hautes en couleur : Joséphine, héroïne tragique qui doit être sacrifiée à l’avenir de la dynastie ; les maréchaux de l’Empire, à la bravoure indiscutable, au destin parfois terrible ; Fouché et Talleyrand, ambiguës au possible. Cette histoire nous offre, enfin, des antagonistes de poids, Nelson le superbe, Alexandre le majestueux, Blücher la brute, Louis XVIII le revenant. Faut-il encore conter cette aventure ? La question se pose, car après tout, qui ne connaît pas, au moins dans ses grandes lignes, cette fantastique épopée ? La réponse doit être affirmative : car nous avons là une histoire si riche qu’on ne termine jamais d’en explorer les diverses facettes. On peut l’aborder sous l’angle de la science politique, de l’histoire militaire, des relations personnelles, et l’on y découvre sans cesse de nouveaux détails, qui viennent l’enrichir à leur tour. C’est là l’ambition de ce récit : montrer la richesse des thématiques que Napoléon, au-delà de sa légende, offre aux historiens, aux philosophes, aux stratèges, et à tous ceux qui souhaiteraient mieux comprendre les origines de l’Europe moderne.
Aurélien Denizeau

Au sommaire de cet ouvrage de 160 pages : 

LES PREMIÈRES ARMES DE L’AIGLE
Le siège de Toulon
Montenotte, la première victoire de la campagne d’Italie
La bataille du pont d’Arcole
La victoire décisive de Rivoli

UNE FORCE QUI MONTE
La bataille des Pyramides
Le désastre d’Aboukir
Les Ottomans défaits au mont Thabor
La revanche d’Aboukir

BONAPARTE, PREMIER CONSUL
Sieyès, parcours d’un révolutionnaire
Joséphine
Marengo, une victoire serrée

LE PREMIER EMPIRE
Les mauvais génies de l’Empire
Napoléon et le monde

LA GLOIRE DE L’EMPEREUR
La prise d’Ulm
Une défaite navale, Trafalgar
Le triomphe d’Austerlitz

L’APOGÉE DE LA PUISSANCE
La Prusse défaite à Iéna
Eylau, une bataille sanglante
Napoléon défait les Russes à Friedland

LES PREMIÈRES DIFFICULTÉS
L’humiliation de Baylen
Napoléon dégage la route de Madrid à Somosierra
Essling, premier grand échec de Napoléon
Wagram, une victoire laborieuse

UN DESTIN QUI BASCULE
Une victoire éphémère sur la Moskova
La Bérézina, une victoire tragique
Vitoria, la France défaite en Espagne par Wellington
Leipzig, la bataille des Nations

LA CHUTE DE L’AIGLE
Une famille à la tête de l’Europe
Les maréchaux d’Empire

LE DERNIER SURSAUT
Brienne-le-Château, une victoire sans lendemain
Victoire à Montmirail
La défense de Paris
Waterloo, le dernier combat

L’HÉRITAGE DE NAPOLÉON
Jacques-Louis David, peintre de Napoléon